Le Choléra, un danger de plus pour les réfugiés de la place Hugo Chavez

Les réfugiés de la place Hugo Chavez ne cachent pas leurs préoccupations par rapport à la présence du choléra en Haïti. Ils croient que toutes les conditions sont réunies pourqu’ils atteignent de la maladie.
Depuis près de 3 mois des dizaines de familles ont laissé leur demeure respective en raison des affrontements armés entre gangs rivaux à Cité Soleil.
Abandonnés par l’Etat, ces citoyens vivent dans l’insalubrité sur la place Hugo Chavez, à Clercine. Face à la flambée des cas du choléra en Haïti, ils se disent inquiets.
Cette jeune dame habite sous une tente sur la place de Maïs Gâté avec son nourrisson et son mari. Elle croit que toutes les conditions sont réunies pour que tous les réfugiés tombent malades.
« On utilise n’importe quelle eau. On vit dans une situation très préoccupante. Imaginons qu’une personne atteinte du choléra? ce serait un catastrophe ici» a déclaré t-elle.
Ce citoyen y va dans le même sens. Il critique les autorités concernées qui dit-il, ne se souvient même pas d’eux.Elles mettent nos vies en jeu car, selon lui c’est un miracle qu’une personne d’entre-nous ne tombe pas malade ou atteint du choléra.
« Dans d’autres pays, si on annonçait qu’il y a une maladie, l’Etat volait au secours mais c’est pas le cas pour le nôtre.On n’a pas accès au soin de santé, voire de l’eau potable».
Sur la place Hugo Chavez les mesures d’hygiène ne sont pas respectées.Pas de points de lavage des mains et l’espace est sale. Les matières fécales et des flaques d’eau sont remarquées dans plusieurs endroits de la place.
Des dizaines de familles ont laissé leurs maisons en quête de la paix. Plus de deux mois après, ces dernières sont mises aux oubliettes. Où sont passées les organisations des droits humains face à la situation désastreuse que fait face ces citoyens qui voient leurs droits fondamentaux hypothéqués par les gangs en complicité avec l’Etat?
INNOVANEWS