Société

Qui a le monopole de la distribution de l’eau en Haïti?

L’eau potable devient un commerce sous la direction des chefs de certains quartiers dans la région métropolitaine comme Portail Léogâne, Rue de l’enterrement, 1er Avenue bolosse pour ne citer que ceux là. Ce qui est une calamité pour les habitants, mais un profit pour les puissants chefs des quartiers qui detiennent le monopole de l’eau. La situation est de plus en plus alarmante pour une population déjà au bord du gouffre.

Les robinets dans certains quartiers de la région métropolitaine sont restés à sec depuis plusieurs mois. Pluriels sont les causes de ce manque qui contraint les habitants de ces quartiers à normaliser leur privation d’eau potable. Certains tuyaux sont coupés, il y a une monopolisation de l’eau dans certaines zones. D’où la création d’un commerce qui est bénéfique pour certains dans les quartiers populaires. À cet effet, les conflits d’intérêts entre les groupes armés jouent un rôle assez important dans ce phénomène.

En effet, à l’instar de la Direction Nationale de l’Eau Potable et de l’Assainissement (DINEPA) qui est l’instance responsable de la distribution de l’eau potable dans le pays, certains individus se permettent de vendre l’eau du robinet dans des quatiers à des prix qu’ils ont eux-mêmes fixés. L’eau circule dans des réservoirs placés dans un véhicule ou tout simplement dans des gallons jaunes de 18,9 litres aux prix de 50 gourdes pour 3 gallons. Toutefois, ce prix peut être varié suivant le quartier ou celui qui en est le chef. Cette situation qui est un calvaire pour certains fait le bénéfice d’autres.

Un revendeur nous confie que l’eau est stockée et contrôlée par le chef du quatier qui place des personnes pour toucher les frais. Il va l’acheter au point central, soit sur la Route des Dalles pour le vendre afin de faire un bénéfice sur ces personnes qui n’ont plus de l’eau dans leurs robinets depuis des mois. Ainsi, le partage de l’eau est contrôlé par des hommes puissants des quartiers populaires.

Aujourd’hui la vie de plusieurs milliers de personnes dépendent en grande partie des individus armés qui s’affirment être des *_ »leaders communautaires »_*. Qu’en est-il des responsabilités de la DINEPA? Que se passera t-il si, dans leurs caprices, ces hommes décident de ne plus fournir de l’eau à ces quatiers pendant une période indéfinie? Il est clair et sans l’ombre d’un doute que la vie de ces personnes résidant ces quatiers populaires dépend entièrement du bon vouloir des hommes qui ont remplacé catégoriquement la DINEPA. Mais malgré tout, ces gens gardent l’espoir et  s’adaptent à la situation aussi inhumaine quelle soit.

Sylvester Jimmitry MARIUS

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