Sécurité/Insécurité

Haïti : Entre propagandes et résultats de la police, les cas de kidnapping augmentent

Il y a un an environ, la situation sécuritaire d’Haïti se détériore notamment dans la Capitale Haïtienne. À Martissant, depuis le 1er juin 2021, une guerre a éclaté entre des gangs rivaux opérant dans la troisième circonscription de Port-au-Prince. Ils font chanter la poudre à longueur de journée. Ils chassent les riverains, défient la police et l’autorité de l’État. Et depuis, ces bandits règnent en « maïtres et seigneurs ».

Cette zone reliant plus de quatre départements géographiques du pays à la Capitale est prise en otage. Braquages, vols, kidnapping et détournement de marchandises sont les principales actions des bandits à l’entrée Sud de Port-au-Prince. Diverses opérations menées par les forces de l’ordre ont échoué à Martissants et plusieurs agents y ont laissé leur peau.

Au niveau de la Commune de la Croix-des-Bouquets c’est le même cas de figure. Les gangs sèment la terreur au niveau de cette zone. Nombreux cas de kidnapping ont été enregistrés, divers camions de marchandises détournés, des femmes violées par les bandits sans aucune crainte.

Contrairement à Martissant, des opérations policières ont conduits à l’arrestation de plusieurs bandits et d’autres ont été tués lors des échanges de tirs. Malgré tout, les autres membres du gang 400 Mawozo continuent de semer le trouble au niveau de cette Commune du département de l’Ouest.

Récemment, une guerre opposant les gangs « Chen Mechan » et « 400 Mawozo » a causé la mort de plusieurs dizaines de personnes dans la population civile et dans le camp des bandits. Plusieurs milliers de familles ont dû aussi abandonné leurs maisons afin de sauver leur peau. Il faut souligner que des interventions policières ont conduit à plusieurs morts dans le camp des bandits. Bref, la Ville de Port-au-Prince est entourée de foyers de gangs.

La police nationale d’Haïti, dans sa stratégie de communication, présente des bilans quotidiens. Des arrestations ef des saisies d’armes et de munitions en série, ainsi que des individus tués lors des échanges de tirs font partie de cette campagne de communication engagée par l’institution policière.

On reconnait que ces derniers temps les efforts de la police sont visibles mais insuffisants. Malgré tout, les cas de kidnapping augmentent et la police ne peut pas dissuader les actions des bandits. Des cas de kidnapping en série sont enregistrés dans la Capitale.

Durant cette semaine, on dirait que les professionnels de la santé sont dans le viseur des bandits. À date, près de cinq médecins sont victimes de kidnapping. Certains sont séquéstrés depuis plus de trois semaines en dépit des rançons versées par leurs proches. C’est le cas de la pédiatre Benetty Augustin.

Vient ajouter à la liste le directeur médical de l’hôpital général, le docteur Pierre Pierre qui a été kidnappé le 17 mai dernier. Ce vendredi, on a signalé l’enlèvement spéctaculaire d’un autre médecin à Port-au-Prince, ce qui vient d’allonger la liste des professionnels de la santé victimes de cette activité criminelle.

Des citoyens se demandent à quoi sert cette campagne de propagande engagée par la police alors que les cas de kidnapping augmentent considérablement? D’autres souhaitent qu’il y ait une présence policière plus remarquable dans les rues de la Capitale.

INNOVA NEWS

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