Haïti-Éducation : La rentrée des classes 2022 menacée, des parents aux abois

Éclaboussées par la misère, le chômage,les voies reliant les autres villes de provinces sont coupées, des barricades enflammées érigées sur toutes les routes ,les manifestations annoncées de part et d’autre dans le pays, tels sont les difficultés qu’attend la rentrée des classes fixée au 3 octobre par le MENFP » À une semaine de la réouverture des classes ,les parents sont dans la tourmente ». C’est un pays qui est « lock », de « ravitaillement » d’approvisionnement en eau et provision alimentaire. L’espoir de vivre mieux ,dans la quiétude d’esprit vole par la fenêtre de leur existence .
À Solino,une mère de famille de quatre enfants sous couvert de l’anonymat, commerçante a expliqué comment elle est bloquée par cette situation sociopolitique et économique qui bat son plein depuis plusieurs semaines au pays.
« Moi,j’ai quatre enfants orphelins de père depuis très longtemps. Je vis en-dessous de mes besoins . Mes enfants souffrent de la misère qui plane au seuil de notre maisonnette. Cette année-là, la rentrée des classes est dans l’impasse et l’incertitude pour moi. Je suis très inquiète pour deux de mes quatres enfants qui, jusqu’à date, leurs carnets sont encore gardés à la direction de leurs écoles. L’une devrait être admise en classe supérieure, puis l’autre en classe de rhéto ».
Les mouvements de protestation de rues lancés à travers tout le pays augmenter encore plus, la misère. C’est le chaos quasi-total ,la criminalité,l’insécurité qui règnent dans les quartiers populaires . La lutte enclenchée sur tout le territoire est noble et incontournable pour le bien-être de ce peuple qui crève de faim. C’est un pays qui va de plus en plus plongé dans l’abîme. C’est une bataille qui a été lancée contre ce système politicoéconomie mise en place par les nantis. Ce système a englouti depuis des décennies le peuple haïtien.L’État est marqué par son absence devant cette cruauté qui glane le pays. Et montre son incapacité de sortir le pays dans ce marasme, a craché la dame.
Même son de cloche pour ce père, qui a tout essayé de trouver une solution pour voler au secours de ses fils et filles. Mais, il est cloué par la suite , par cette crise aiguë qui gangrène le pays. Les parents sont aux abois, les jours avancent à pas de géant sur l’éventuelle rentrée des classes prévues pour le 3 octobre 2022.
« Je vis au jour le jour, à la merci d’une tierce personne depuis ,après cette guerre déclarée entre les gangs rivaux à Belair-Air ,au centre-ville (Croix-des-bossales ), Maya,Delmas 2, entre autres. Ici, mon dépôt pour répondre aux besoins immédiats de mes enfants fonctionne aux ralentis. Pas d’avenir pour mes fils et filles en Haïti. L’État est inexistant, pour moi.Ces derniers jours, j’assiste à un État complotiste dans cette situation alarmante à lasuelle je vis quotidiennement. Aucune action concrète n’a été posée pour nous venir en aide . Cette année ,est une année noire, les choses vont de mal en pire.
» Mwen mande pou leta peyi m di yon mo,m pa kapab ankò. Mwen bezwen lajan poum voye timoun mwen yo lekòl. Lajan poum retounen nan ti biznis mwen. Janm wè sitiyasyon an mangonmen jounen jodi a,ta sanble pitit mwen yo ap oblije rete chita nan kay . Paskem pa gen kòb pou m voye lekòl ane sa. Bagay yo vin pi difisil pou mwen, se nan bon vwazinaj timoun yo rive manje ak bwè dlo,elatriye », A martelé, cet homme de 40 ans.
Pour l’année académique 2022-2023, les parents en attente d’une éventuelle subvention pour améliorer de leur situation économique.Mais, encore plus un défi pour la majorité de ces parents vivant dans les ghettos . Ils sont appauvris non seulement du phénomène du banditisme et mais aussi du prix galopant des matériels scolaires suivis de l’ajustement de prix des produits pétroliers, la cherté de la vie et le banditisme.
Fort de ce constat flagrant, les décisions prises par les autorités concernées pour apaiser la colère de ce peuple est mort-né.Ce dernier est toujours dans les rues enquête d’une solution fiable aux problèmes fondamentaux.
Par ailleurs,les mouvements anti-gouvernementaux sont minimisés par le pouvoir en place. À ce qu’il paraît, ces revendications sont jetées dans la poubelle de l’oubli pour enfin satisfaire les intérêts mesquins au mépris de ces opprimés.
À une semaine de la rentrée des classes ,les parents dans la tourmente. Une action concrète au niveau du gouvernement du Dr. Ariel Henry pourrait arranger les choses. La vie doit reprendre sa course normale au sein de famille haïtienne.
INNOVA NEWS/ Wincy LINDOR