Société

Haïti : 15 millions de gourdes pour le carnaval à Port-au-Prince, 406 gourdes par jour pour les médecins résidents de l’HUEH

Malgré vents et marrées, le Gouvernement haïtien a décaissé 15 millions de gourdes pour permettre à la Mairie de Port-au-Prince d’organiser son carnaval.En dépit de la crise socio-politique, économique et sécuritaire qui frappe le pays de plein fouet, on est à la deuxième journée des défilés. Entre temps, les autorités sanitaires ont craché sur les revendications des médecins résidents de l’Hôpital de l’Université d’État d’Haïti (HUEH).Ces derniers qui perçoivent 406 gourdes par jour, sont en grève depuis deux mois pour réclamer de meilleurs conditions de travail dont l’ajustement de leur salaire.

Si une personne est victime durant le carnaval, elle ne trouvera pas de soin à l’HUEH. Le plus grand centre hospitalier du pays est dysfonctionnel, en raison de la grève qui y perdure depuis deux mois.

À l’Hôpital de l’Université d’État d’Haïti, communément appelé l’hôpital général, les médecins résidents ne veulent pas lâcher prise. Au sein du plus grand centre hospitalier du pays, les activités sont presque paralysées depuis le lancement de la grève le 22 décembre de l’année dernière. Hormis les services de base comme, le service de dialyse et PVVIH qui fonctionnent, près de 11 autres services sont au point mort.

Le 6 février dernier les résidents avaient foulé le macadam pour réclamer de meilleures conditions de travail, augmentation de salaire, matériels adéquats pour le bon fonctionnement du noyau d’urgence.

Ajouter à cela, le centre hospitalier est frappé de plein fouet par un manque d’électricité.Il y a toujours une panne interminable d’électricité, ce qui empêche aux médecins de réaliser des opérations comme cela se doit.

Alors que les autorités peinent à répondre aux revendications des professionnels de santé, ce qui laisse croire que la satisfaction aux exigences des médecins résidents est loin d’être une priorité. C’est dans ce contexte que l’Etat central a débloqué près de 100 millions de gourdes pour la réalisation des activités carnavalesque dans diverses commune du pays dont à Port-au-Prince où 15 millions de gourdes ont été versées à la Commission municipale.

Dès le lancement du carnaval à Port-au-Prince, une miette de la population a été très critique à la réalisation de cette grande fête estimant que les conditions le sont pas réunies dans le pays pour cette bamboche populaire. De l’avis de plus d’un, l’État devrait se pencher sur la sécurité de la population, le travail, la santé, l’éducation, entres autres. Mais le gouvernement reste dans son mutisme et la population quant à elle semble ne pas encore définir sa priorité.

Mederson ALCINDOR
INNOVANEWS

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