Sécurité/Insécurité

Croix-des-Bouquets : Des familles fuient leurs maisons pour des villes de province, des victimes témoignent

Plusieurs familles vivant au niveau de différentes localités de la Commune de Croix-des-Bouquets ont été chassées de leurs maisons à cause de la bataille qui s’éclate depuis une semaine entre les membres des gangs 400 Mawozo et Chiens Méchants. Des membres de la population qui ne savent à quel Saint se vouer malgré les efforts déployés par la police, se jettent dans les villes de province pour sauver leur peau et celle de leurs enfants et proches.

Interviewés par la rédaction de l’agence de presse en ligne INNOVA NEWS, des victimes témoignent.Ces jours-ci, l’on remarque dans plusieurs zones du bas Plateau Central des gens qui viennent de Port-au-Prince, plus particulièrement en Plaine, pour éviter, disent-ils, de laisser leur peau. Des personnes interviewées font savoir qu’elles ont pris la fuite pour ejoindre leurs familles en province.

Ce, à force de craindre d’être victimes, puisque ces deux gangs rivaux, « 400 Mawozo et Chen Mechan », s’entredéchirent.Ce jeune homme qui habitait en Plaine nous confie que depuis dans la soirée du samedi 23 pour ouvrir dimanche 24 Avril, les hostilités ont été déclenchés entre gangs « 400 Mawozo et Chen Mechan » et ont fait de nombreuses victimes, notamment dans les rangs de la population civile des zones de Croix-des-Missions, Shada, Butte Boyer, etc.

Selon les informations, c’est pour la conquête de territoire que ces groupes armés s’affrontent.Une demoiselle revenue de Gérald Bataille, quant à elle, a décidé de quitter Port-au-Prince, dit-elle, par peur, pour se réfugier dans une localité du bas Plateau Central aux côtés sa famille. Cette situation a provoqué le déplacement des milliers de personnes, dont des familles avec des enfants en bas âge dans les quartiers de Clercine, Croix-des-Missions, Shada et Santo, pour ne citer que ceux-là.Selon des informations diffusant dans les médias locaux, la guerre continue, de nouvelles victimes recensées, des véhicules incendiés, les habitants aux abois[….] La police a opéré dans la Plaine du cul-de-sac pour tenter de faciliter la reprise de la circulation et les activités.Dans l’intervalle, l’AFP citant un rapport de la protection civile, informe qu’environ 18 civils ont été tués dans le cadre de la guerre des gangs au niveau de la Plaine du cul-de-sac. Parmi les victimes figurent « 8 membres d’une même famille » ainsi que « 3 jeunes femmes et 3 enfants ».

Si des gens fuient actuellement le Nord de Port-au-Prince pour rejoindre une autre zone dans la capitale ou pour regagner les provinces pour s’y réfugier, l’entrée Sud de la capitale est toujours bloquée depuis presqu’environ une année au vu et au su des autorités de l’État.

INNOVA NEWS / Jacky M. Fontaine

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