Crise politique : Moïse Jean-Charles et Nenel Cassy s’opposent à toute intervention militaire en Haïti

Lors d’un Conseil des ministres organisé dans la nuit du jeudi 6 octobre dernier, les membres du gouvernement ont autorisé le premier ministre Ariel Henry à solliciter à la communauté internationale une intervention militaire pour combattre les gangs dans le pays.Une décision qui a suscité des grincements de dents dans le pays.
Et de fait, le gouvernement a publié la résolution dans le Journal Le Moniteur, le vendredi 7 octobre 2022. La demande formelle a été faite auprès de la communauté internationale par le gouvernement.
Cette décision a suscité des réactions tant dans la classe politique que dans la classe économique.
Pour le leader du Parti politique Pitit Dessalines, Moïse Jean-Charles, le premier ministre « de facto » et son gouvernement n’ont aucune autorité, ni de légitimité pour engager le pays dans une telle démarche.
Selon l’ex-sénateur du Nord, ce document publié dans le Journal officiel de la République, Le Moniteur, est « nul et non avenu ». En ce sens, il n’engage pas le peuple haïtien.
« Notre souveraineté est menacée… Levons-nous », écrit le Secrétaire général de Pitit Dessalines sur son compte Twitter.
L’ex sénateur des Nippes, Nenel Cassy a, pour sa part, dénoncé cette décision adoptée par le gouvernement.
Selon lui, les dirigeants ont livré le pays aux colons.Il appelle la population à un soulèvement pour faire échec à ce plan.
« Je demande au peuple haïtien, d’ici et d’ailleurs, de se soulever contre ces minables, ces conzés, ces traîtres, ces malfrats qui ont livré le pays de Dessalines aux colons impérialistes. À nous la victoire, Haïti debout », a twitté l’ex-allié du premier ministre Ariel Henry.
INNOVA NEWS