Sécurité/Insécurité

Conflits armés a Martissant : Un an après, les gangs défient (encore) l’autorité de l’État

Ce mercredi 1er juin 2022 marque un an depuis l’éclatement d’une guerre entre des groupes armés opérant dans des quartiers de Martissant, entrée Sud de la Capitale. Et depuis, cette zone est transformée en un véritable désert. De Fontamara 29 à Martissant 1, on dirait que la zone a été dévastée, soit par une guerre soit par un cyclone d’envergure.

L’une des cause de cette bataille entre gangs rivaux de Martissant c’est que chaque groupe veut étendre leur pouvoir sur plus de territoires. Des cas répétés de viols, vols, assassinats contre des membres de la population, des cas de kidnapping spéctaculaires, des camions détournés, entre autres actions.

Il faut dire que ces actions se déroulaient sous les yeux impuissants ou complices des autorités, de l’avis de plus d’un. Sous l’administration du Feu Président Jovenel Moïse, son premier ministre d’alors, Jouthe Joseph a essayé de banaliser la situation en disant qu’il parlait souvent avec le chef de gang « 5 Secondes » Izo, qui sème la pagaille au Village de Dieu.

L’ex Directeur général a.i de la police nationale d’Haïti, Léon Charles, considéré comme le pire à ce poste par plus d’un, a prouvé son incapacité à la tête de la PNH. Le 12 mars 2021, au moins quatre agents des unités spécialisées dont Swat Team ont été tués lors d’une opération ratée au Village de Dieu.

Jusqu’à date, leurs corps sont au Village. Aucune action n’a été entreprise par les autorités pour récupérer les corps de ces agents tombés sur le champ de bataille. Par contre, les autorités ont négocié avec les bandits pour récupérer un char blindé qui a été confisqué par ces derniers.

Dans la foulée, la route de Martissant reliant la Capitale à la route nationale numéro 2 est abandonnée. Plus de quatre départements sont deconnectés à la Capitale Haïtienne.

Même l’ancien premier ministre a.i, Claude Joseph, lors de son passage à la tête de la primature a fait semblant de contrôler la situation. Il a menti à la population en faisant croire qu’il a traversé Martissant à pieds. Peu de temps après, des habitants de Carrefour qui allaient fréquenter la zone ont été victimes de martyrs.

Avec l’arrivée du docteur Ariel Henry à la Primature, la situation devient de plus en plus grave. Les différentes annonces du chef du gouvernement n’ont pas apporté de résultats. Malgré des réunions du Conseil supérieur de la police nationale (CSPN), rien de concret n’a été constaté

Les actes de kidnapping augmentent à une vitesse exponentielle aux yeux des autorités en dépit des nombreuses promesses. Le 11 février 2022, le premier ministre Ariel Henry a donné garantie que la police va ramener l’ordre à Martissant.

« Je donne la garantie que le tronçon de route de Martissant menant vers le grand Sud sera dégagé et le contrôle sera repris par la PNH qui, malgré les faibles moyens, peut se réjouir des probants résultats dans la lutte contre l’insécurité et le banditisme « , a twitté Ariel Henry.

À date plume ne bouge.Des milliers de personnes ont fui leurs maisons, les institutions ont dû fermé leurs portes. Des morts ont été abandonnés dans les rues, servant de nourriture aux chiens et aux cochons sans que les autorités ne pipent mot.

La Capitale Haïtienne est entourée et même assiégée par des gangs. Cette situation donne la peur au ventre à la population. Les bandits multiplient leurs actions et la liste des victimes est très longue. Un an depuis la guerre des gangs à Martissant, les usagers de l’entrée Sud de Port-au-Prince sont à bout de leur souffle, alors que les autorités sont aux abonnés absents. Et à quand la résolution de ces conflits?

INNOVA NEWS

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