219ème anniversaire de la Bataille de Vertières : Des Haïtiens demandent à la communauté internationale de se désolidariser d’Ariel Henry

Des manifestants ont gagné les rues ce vendredi 18 novembre 2022 pour continuer d’éxiger le départ du gouvernement d’Ariel Henry. Ils ont profité de la commémoration des 219 ans de la Bataille de Vertières pour demander à la communauté internationale de ne plus supporter le gouvernement en place.
Suite à l’appel du leader de « Pitit Dessalines », Moïse Jean Charles plusieurs dizaines de citoyens ont manifesté dans les rues de la capitale pour continuer de réclamer le départ du premier ministre Ariel Henry à la tête de la Primature. De Carrefour de l’Aéroport passant Delmas 32 Bourdon jusqu’à Juvenat par devant les locaux du Bureau Intégré des Nations Unies (BINUH), des pancartes sous lesquelles on pouvait lire « Ayiti se yon Peyi Endepandan » « Batay la pap kanpe »
Aussi, ils ont lancé des propos hostiles à l’encontre du chef du gouvernement et de la communauté internationale dont la responsable du BINUH, Hélène Lalim.
De plus, des drapeaux de la Russie et ceux aux couleurs de noires et rouges ont été remarqués entres les mains des militants. Une forte présence policière a été remarquée tout au long du parcours notamment des agents du CIMO et de l’UDMO. Les manifestants ont dressé des barricades de pneus enflammés sur la chaussée pour cracher leur ras-le-bol.
« Ariel Henry est un incompétent il ne peut pas diriger le pays en plus il est illégitime. Il ne peut même pas assurer la sécurité des citoyens. », déclare un manifestant.
Il poursuit en disant « Ariel Henry est une marionnette aux mains de la communauté internationale. On ne peut rien espérer de lui. Il a ajusté le prix du carburant avec la complicité de ses alliés de l’internationale dont les États-Unis, le Canada et la France ».
À Juvenat, les forces de l’ordre ont érigé leur dispositif de sécurité à l’entrée principale du BINUH. De là étant, les manifestants ont livré leur message à la responsable du Bureau Intégré des Nations Unies (BINUH) Hélène Lalim.
« Madame Lalim, Haïti est un pays libre. On a le droit de choisir nos dirigeants et de contester aussi. Arrêtez de nous traiter comme des esclaves nous sommes un peuple libre. », a scandé le militant James Legrand, qui a livré le message.
« Cette insécurité est planifiée par les États-Unis, le Canada. Comment peut-on être le problème et la solution en même temps. La police répond toujours à l’appel dans les mouvements de rues mais dans les quartiers populaires où les gangs armés imposent leur loi, ils sont toujours absents. Nous ne voulons pas d’une police téléguidée par l’internationale nous avons besoin d’une force de police qui protège le peuple », poursuit-il.
Cette manifestation a été déroulée sans incidents majeurs.
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